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Lettres ouvertes à ma future ex-femme

Lettres ouvertes à ma future ex-femme
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11 janvier 2009

Rupture sur frustration

Ce mail est en date du 26 octobre. Je travaille loin de France. Selon des cycles définis et que je dois respecter. Ma femme ne m'a manifesté quasiment aucun intérêt durant les 5 semaines de repos qui ont précédé. Moi, j'ai tt le temps envie d'elle. Je la flatte, la touche tout le temps. Mon désir pour elle est très rarement absent quand je la regarde. Mais c'est elle qui décide qd les choses doivent arriver. Si je vous dis "deux fois par mois", c'est clairement le maximum. Alors que j'aimerai l'honorer au moins 8 ou 10 fois plus.
Ce mail est une réponse à l'un des siens où elle me disait avoir terriblement envie de moi alors que j'étais parti depuis 15 jours, et que je ne revenais pas avant 3 semaines. Ceux qui ont un appétit sexuel assez important comme moi (ts les mecs de 35 ans n'ont plus forcément envie de le faire 20 fois par mois avec leur femme) imaginent très bien la frustration que j'ai pu ressentir.

Je n'ai pas envoyée cette réponse car trop explosive. Je ne voulais toujours pas lui faire de mal.

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Mon ange,

Moi aussi, j'ai une envie folle de te faire l'amour. Le seul problème, c'est que tes comportements me frustrent. Qd je suis là, si ce n'est pas moi qui te saute dessus, il ne se passe rien. Et encore ! La plupart du temps, tu te refuses parce que tu es fatiguée. Et quand je ne suis pas là, tu me dis que tu as envie de moi, à presque 3 semaines de mon retour. C'est franchement frustrant et je ne dis pas ça pour rire. D'autant qu'en gros, ton désir se résume à tes périodes d'ovulation. Donc un ou deux jours par mois, c'est trop peu pour moi.

Je n'ai qu'à te regarder pour avoir envie de toi. Cela veut donc dire que je pense presque tout le temps au fait de t'investir et de goûter tous ces endroits merveilleux que la Nature nous a donné, la forêt, la mer, la montagne, ta bouche, ton sexe, et le plus important pour moi !

Tu dois donc comprendre que lorsque tu me parles de ça, même si ça me fait plaisir et m'intéresse au plus haut point, au fond, mon premier sentiment, c'est la frustration. Tu dis que tu veux que je te fasse l'amour. Et tu confonds le plaisir et l'amour. Je pense même que tu ne conçois pas trop les relations sexuelles sans amour. La seule différence fondamentale entre les hommes et les femmes, c'est que les hommes, alors qu'ils vivent avec une femme depuis des années, ont besoin de sexe avant de lui donner de l'amour. C'est en tout cas mon cas. Mais qd je te fais l'amour deux fois en deux nuits comme la dernière fois, il ne se passe plus rien ensuite durant deux semaines et demi. Mais vraiment rien. Et pourtant, je ne pense pas m'être montré détestable la dernière fois. Donc, j'ai eu de l'amour que je t'ai servi en premier. Pour le sexe, rien.

Il faut croire que deux nuits d'amour te suffisent pour au moins deux semaines et demi et que tu n'as pas besoin de sexe. A chaque fois je t'en parle et rien ne change.
Je ne suis pas satisfait sexuellement. Que faut-il que je fasse pour que tu comprennes ? Si tu avais vraiment voulu réagir, depuis le temps, tu l'aurais fait. Et même si tu venais à te décider à faire un effort, c'est encore qqch que j'aurais obtenu suite à des plaintes incessantes. Il faut toujours se battre. C'est insupportable.

Ce qui se passe, même quand finalement tu m'offres ce que je désire tant, par esprit de sacrifice visiblement, c'est que j'en suis déçu parce que j'ai dû me battre pour l'avoir et que ça ne venait pas de toi. Tout comme pour ton permis de conduire, cet état de fait touche maintenant nos rapports intimes. C'est la déliquescence sans fin.
J'en ai assez de mendier ce que j'aime. Exiger ne sert à rien. Piquer des crises pas plus.
Peux-tu me dire ce qu'il me reste qd, en dépit de l'attrait que j'ai pour toi, je suis aussi déçu et triste ?

Que me reste-t-il ?

On est entrain de s'enliser dans une vie de couple de merde. Bientôt (c'est parfois déjà le cas pour moi), on va s'emmerder ferme. Je ne veux pas finir à la maison de retraite à bander sur un Scrabble ou sur des dominos en regardant la page des culottes de la Redoute.

Je ne te dis plus ce qui ne va pas parce que tu m'as usé. Je te l'écris et ça me fait l'effet d'un mouvement perpétuel. Tu te trouves toujours des excuses. Elles ne me suffisent plus. Et je ne suis même pas en colère en disant cela.

Pourtant, je voudrais bien rester avec toi. Mais ce problème de sexe me pourrit trop la vie. Je suis frustré, frustré, frustré. Et je ne crois plus en un changement.
J'ai même souvent l'impression que tu n'as strictement rien à faire de moi. En fait, c'est juste que tu es incapable de me comprendre et que mes penchants ne te satisfont de toutes façons pas. Je pense que depuis le temps, si tu avais su faire preuve d'un peu plus d'attention ou d'un vrai désir de me garder, tu aurais fait un effort. De tous les derniers dessous et vêtements que je t'ai offert, je n'ai RIEN VU. Ca fait plaisir... C'était quand même des témoignages de l'ordre des ôdes à ta beauté. Je pense qu'après 15 ans, tous les maris n'achètent pas des bodies Lise Charmel à leur femme pour qu'ils restent dans leur boîte (depuis plus de 6 mois maintenant...)

Tu m'avais aussi promis de bien t'habiller avant que je parte. L'as-tu fait ? Non. Mais c'est comme les centaines de promesses que tu m'as faites et que tu n'as jamais tenues. Je ne t'en veux même plus. J'ai malheureusement et bien tristement l'habitude de ces "oublis."

Au fond, je n'ai pas envie de te quitter. Mais je suis malheureusement insatisfait sexuellement. Depuis des années. Cela me rend triste, irritable. Je ne peux pas vivre en regardant ce dont j'ai envie tout le temps si c'est, la plupart du temps, pour seulement imaginer ce qui pourrait arriver. Je suis fatigué.

Il y a trop de malentendus latents entre nous parce que je me suis tû. Au fond, tout ça, c'est un peu de ma faute et de celle de mon inexpérience des femmes qd je t'ai rencontrée. Et puis mon obsession, c'était de ne pas vouloir faire de mal. Je ne t'ai jamais dit que je n'avais jamais voulu porter d'anneau pour toi. Je le ressentais clairement comme un emprisonnement. Pourtant, j'aurais été prêt à en porter pour d'autres.

Je suis désolé de te dire cela. Mais je réalise en te l'écrivant que nous avons vécu 15 ans et fait 3 enfants sur un malentendu. Le quatrième étant dû à ton manque de sérieux durant plus de 18 mois pour aller voir un gynécologue et te faire prescrire un contraceptif.
Alors je préfère m'accommoder de la solitude que des déceptions trop récurrentes, voire permanentes que tu occasionnes chez moi. De toutes façons, je t'en ai trop fait vivre aussi moi aussi. Aient-elles été initiées par toi pour la plupart. Celle-ci sera la dernière.

Pour "le reste", tu ne seras pas seule. Je vais m'arranger pour que les enfants et toi ne manquiez de rien. Nous achèterons la maison ou vous vivrez et je ne pars pas à l'autre bout du monde. J'aimerais les voir souvent. Enfin, dans la limite de ce que mon travail me laissera pour ça.
Mais je ne veux plus souffrir en renonçant comme je le fais depuis si longtemps. Je ne sais plus comment dire que je n'ai pas ce que je veux puisque tu n'écoutes rien. Je refuse de me résigner à ça. Cela doit prendre fin.

Comme il n'est plus question que ce soit grâce à toi puisque tu es aveugle et sourde, je dois essayer de le faire seul.

Voila. J'ai relu cette lettre. Encore. Et encore. Et encore. Et j'ai toujours le même sentiment à chaque fois. Celui de ne pas me tromper sur tout ce que j'écris. Celui que je souffre bien de cette façon là.
Celui qu'une séparation n'est jamais anodine mais que la motivation de mon départ, vient bien de cette souffrance, de cette frustration, de ce manque ou encore de ton inconscience notoire au mal qui s'est peu à peu glissé entre nous. Moi-même, j'ai mal. Donc je souhaite te quitter.

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